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Du Bastion au collège de Saône en passant par des chemins « Oblique »

Par YANNICK MAITRE, publié le jeudi 6 juin 2024 11:46 - Mis à jour le vendredi 7 juin 2024 07:43
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Prendre des chemins de traverse peut mener à de belles découvertes, c’est ce qu’ont expérimenté cette année les élèves de la chorale de Mme Forest en se joignant au projet du groupe électro « Oblique ». Un beau pari, audacieux et réussi !

     L’audace, il en a fallu à nos chanteurs. En effet, poser leur voix sur une musique électronique peut surprendre, une première pour nos collégiens, un rêve réalisé pour nos musiciens. Etienne, Côme et Simon Saint-Hillier, les trois musiciens passionnés du groupe « Oblique » ont su embarquer avec eux nos jeunes sans compter sur Martin et Paul à la technique pour les jeux de lumière et vidéos. Un spectacle complet dans une salle dédiée au Bastion à Besançon le 13 mai puis un concert plus saônois au collège le 14 mai. Deux concerts, deux ambiances et deux succès !

     Les spectateurs, d’abord décontenancés et surpris par l’alliance très moderne de la musique synthétique assistée par ordinateur et des chants « chorale » tels que « Il y a » ou « Lou », ont vite compris qu’il fallait se laisser porter et emporter par la musique, se libérer du sens  et du poids des mots pour laisser libre cours à leurs sens et émotions. Une musique qui s’adresse plus aux cœurs qu’aux esprits, un langage qu’il faut sentir et ressentir quasi physiquement.

     Il est à souligner le travail, sur le rythme, des élèves et leur persévérance dans une technique peut-être plus ardue qu’à l’accoutumée et qui ont su  nous prouver qu’ils n’ont pas peur d’explorer des sentiers inhabituels. Sous la conduite de leur enseignante, ils ont compris que le souci de la précision, de la justesse de l’exécution et du collectif, qui nécessite implication et rigueur, n’empêche ni le plaisir ni l’évasion bien au contraire, et il apporte une satisfaction, celle du travail bien fait.

     Une mention spéciale au morceau intitulé « Dans la jungle » au cours duquel les élèves tout vêtus de blanc, symbole d’évanescence, ont caché leur visage derrière des masques d’animaux, aux couleurs vives, réalisés par leur soin avec leur professeure d’arts plastiques, Mme Prelot, pour rappeler la vitalité et la puissance de la musique qui (re)lie l’humanité, et même plus, le ciel et la terre.

     Un beau moment de partage et de convivialité comme on aime en vivre au collège. Et il serait bien tentant de détourner un vers pindarique en affirmant que « le bonheur (...) fleurit (...) pour ceux qui suivent des chemins obliques ».

Stéphanie Arthaud, professeure de français